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Bachelier en institutrice préscolaire 

Dans le lignes qui suivent vous allez pouvoir lire mon parcours personnel en tant qu’étudiante. Celui-ci débute par mon choix d’étude, se poursuit par mes trois années en tant qu’élève en normal préscolaire et se termine par mes valeurs d’enseignante que je souhaite transmettre à mes futurs élèves. Tout au long de cette partie je vais argumenter mon parcours en fonction du modèle théorique de Léopold Paquay. 


Mon choix d’étude : 


Je suis arrivée à l’ENCBW en 1ère préscolaire, avec un bagage en animatrice de mouvement de jeunesse mais aussi en ayant passé une année entière (ma première année d’étude après ma sortie de l’école secondaire) en institutrice primaire. Cette année a été pour moi un bouleversement émotionnel, car pour la première fois de ma vie d’étudiante je n’étais pas sûre de mon choix ni de moi.  Celui-ci n’avait peut-être pas été pris pour les bonnes raisons (ne pas faire les mêmes choses que ses parents, des bons souvenirs mais en tant qu’élève, …). 
Suite à des questionnements comme la demande d’art plastique en primaire qui n’était pas assez présente et qui ne répondait pas à mon besoin, des réflexions telles que mes animations avec des enfants de 5 ans ou encore mon stage en 3ème primaire que j’ai peu aimé. En ayant des réunions avec les responsables du département préscolaire mais aussi des discussions avec mes parents et mes proches j’ai donc choisi de m’orienter vers l’enseignement maternel. Celui-ci fut pour moi une sorte de révélation. Suite à des journées passées dans la classe de ma maman (accueil – 1ère maternelle), à ma créativité qui était en constante évolution mais aussi à mon envie de travailler avec des jeunes enfants afin d’être plus libre dans la matière et la manière de fonctionner par rapport au primaire, ce choix semblait donc être le plus judicieux. 
Durant cette période, j’ai développé « ma personne », une des 6 facettes de Léopold Paquay (2001), c’est-à-dire que je me suis questionnée sur moi-même, j’ai fait des recherches, j’ai pris des contacts afin d’évoluer dans ma réflexion personnelle et professionnelle. 


Ma formation à l’ENCBW en normal préscolaire : 


Comment c’est passée ma première année en bachelier d’institutrice préscolaire ? 


Lorsque je suis rentrée dans cette première année, j’étais sûre de moi ,non seulement dans mon choix mais aussi dans la matière car grâce à mon année précédente j’ai pu avoir des dispenses qui m’ont permis d’être plus confiante et à l’aise dans le travail. J’ai donc développé durant cette année en institutrice primaire la facette : maitre instruit (Paquay,2001) c’est ce qui m’a donné plus d’aisance dans cette première année en normal préscolaire. 
Cette première année ne m’a pas permis d’avoir un « déclic » sur le métier ou sur mes compétences. Mais plus de découvrir les matières, telles que les mathématiques, le français, l'étude du milieu ou encore les aspects pédagogiques comme l’atelier permanent évolutif. 


Il m’a aussi permis de découvrir le travail en binôme durant le stage. C'est une période qui m’a permis d’expérimenter certaines techniques, certaines méthodes. Ou encore de vivre réellement le métier comme faire les préambules, surveiller les récréations, les repas de midi. Faire des activités de toutes sortes, des observations et ainsi voir l’évolution des enfants dans leurs apprentissages. 


Cette année m’a permis d’évoluer mon maitre instruit mais aussi la facette : acteur social (Paquay, 2001), grâce aux cours tant pédagogiques que disciplinaires, aux travaux de groupe ou encore aux journées passées à l’école du cirque. 


Comment c’est passée ma deuxième année en bachelier d’institutrice préscolaire ? 


J’ai commencé ma deuxième année en ayant réussi ma première avec 60 crédits. J’étais donc dans une année uniquement de deuxième. Cette année était importante pour moi car j’avais envie d’atteindre les points qui étaient demandé pour pouvoir partir en stage court. 


 Celle-ci a bien débuté car avec l’école, je suis allée à Courrière. C’était un voyage qui avait pour but de nous faire vivre la pédagogie du « projet ». Durant ce voyage j’ai développé ma facette praticien réflexif et ma facette acteur social à travers les activités que l’école m’a fait vivre. J’ai apprécié vivre cette pédagogie afin de mieux la donner. Elle me plaît car on part du vécu, de l’envie des enfants afin de construire quelque chose de communicable et qui ait du sens pour les enfants. 


L’année s'est ensuite poursuivie avec le stage en première maternelle qui s’est déroulé en deux fois. Un stage d’une semaine et demie et un autre de deux semaines. Durant ce stage j’ai créé une relation de confiance avec ma maitre de stage. Cette relation m’a marqué car suite à celle-ci j’ai compris ce qu’était une coopération, un échange entre pairs et collègues. J’y ai donc développé ma personne mais aussi la facette acteur social (Paquay, 2001). 
Ce stage a eu, dans ma professionnalisation, une grande importance car à travers celui-ci j’ai pris conscience de ma valeur, de mes compétences en tant qu’enseignante maternelle. J’ai découvert les valeurs que je voulais communiquer aux enfants, comme l’autonomie ou encore l’importance d’une relation saine et positive au sein d’une classe, d’une école.  


J’y ai aussi développé une facette de Léopold Paquay (2001) : technicien car avec les enfants, suite à un projet, nous avons construit des instruments de musique afin de faire un spectacle et de le communiquer aux parents à travers un film (technique audio-visuelle). 

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Lors de la session d’évaluation de juin, un examen m’a profondément fait évoluer dans ma pratique, dans ma réflexion face à celle-ci et m'a aussi permis de prendre conscience de mes atouts et de surpasser mes faiblesses. C’était l’examen de l’unité d’enseignement 2070 : la réunion des parents. Durant sa préparation, qui consistait à créer une réunion de rentrée avec les parents, j’ai développé et mis en place les valeurs et la pédagogie (autonomie, relation positive, classe atelier, collation collective) que je souhaitais mettre en place et communiquer dans ma future classe. J’y ai donc non seulement développé ma facette de praticien réflexif mais aussi ma facette de praticien artisan (Paquay, 2001).

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Cette année de deuxième s’est terminée en beauté, de par la réussite de certains de mes examens mais aussi grâce au travail que j’ai fourni pour atteindre mon but. Celui  d’avoir les points pour partir en stage court. J’en suis ressortie grandie, motivée et enfin certaine de moi et de mon choix d’avenir. 


Comment c’est passée ma troisième et dernière année en bachelier d’institutrice préscolaire ?


Cette dernière année m’a permis d’en apprendre plus sur moi tels que mes points forts et mes points faibles, de découvrir une autre pédagogie et de vivre dans une culture différente. Mais aussi de m’intégrer dans une équipe éducative et de découvrir une manière d’apprentissage beaucoup plus lente. 


Durant mon stage en 3ème maternelle, j’ai développé la facette praticien artisan (Paquay, 2001) par l’intégration d’un atelier permanent évolutif : le coin marché, qui évoluait au fur et à mesure des semaines. Par un nouvel outil relationnel : une boîte remplie d’objets doux et durs qui appartenait à un enfant par jour.


Il m’a aussi permis d’évoluer ma facette de praticien réflexif (Paquay, 2001) car c’était un stage qui a suscité une remise en question sur mes méthodes de travail, sur le nombre d’activité prévue ou encore le temps que peut prendre un apprentissage. Suite à la visite de mes professeurs superviseurs, j’ai mis en place des choses telles qu’un nouvel horaire journalier, la suppression de certaines activités afin de remédier à mes difficultés. 


J’ai entrepris durant ce stage un projet qui me tenait à cœur.  En grande fan des vielles époques je me suis lancée dans l'histoire des appareils photo. Suite à la découverte de trésors dans le grenier de mes grands-parents (appareils photo qui datent des années 70 à 2000), je me suis tout de suite sentie intéressée et motivée par ces vieux objets. Je me suis donc dit que ce projet d’histoire serait intéressant pour les enfants et pour les adultes qui les entourent (exposition à la fin du stage sur le travail autour des appareils photo et de la photo en général). Grâce au cours de NTIC, j’ai su mettre en place et proposer des activités qui étaient en lien avec ce sujet. Ce projet m’a donc permis de développer les facettes de Léopold Paquay : Technicien et acteur social. 


J’ai eu la chance de participer à un voyage au Sénégal en tant que stage court. Au départ j’étais fort stressée non pas par le fait de partir dans l’inconnu mais plus par tous les aspects organisationnels du voyage. Mais une fois partie tout ce stress s’est évaporé par l’ambiance et l’accueil du pays. 


Ce voyage m’a permis d’en apprendre plus sur moi, car je me suis rendue compte que j’avais rapidement le mal du pays, que beaucoup de choses me manquaient. La découverte de ma réaction face au choc culturel que je pouvais vivre. Sur place je me suis sentie mal à l’aise face au contact des animaux et à leur maltraitance, cela dit j’ai pris sur moi afin de vivre un projet positif. J’y ai vécu une expérience incroyable et enrichissante, j'ai pu tirer de ce projet des émotions, des souvenirs mais aussi des apprentissages. J'y ai vécu une aventure qui a été indispensable à mon parcours d'enseignante et d'individu. 


En ce qui concerne le stage en école maternelle je me suis étonnée de certaines choses. Je pensais arriver avec mes méthodes, mes outils et je pensais pouvoir montrer à l’institutrice la manière dont on fonctionne en Belgique. Mais malheureusement ma maitre de stage n’était pas ouverte au changement que je proposais et cela m’a donc déçu. Mais à travers ce stage je me suis rendue compte du nombre d’heures que l’on pouvait passer à la création du matériel ou encore à n'utiliser que ce que j’avais sur place comme du sable, des craies, … 
Les rencontres que j’y ai faite ont été d’une véritable richesse, j’ai appris à vivre dans un environnement étranger, à vivre comme une étrangère et donc à me mettre à la place des enfants et des adultes étrangers en Belgique. Ce voyage m’a également permis d’évoluer mon regard face aux différences et à l’importance de celles-ci.  J’en suis ressortie grandie ! 


Selon Paquay (2001), j’y ai donc développé les facettes : personne, praticien réflexif et acteur social.
Après mon retour du Sénégal, je me suis tout de suite lancée dans le stage en psychomotricité. Celui-ci a eu un certain impact dans mon parcours car j’y ai découvert un autre chemin pour mon avenir, me lancer dans la psychomotricité relationnelle. Durant ces semaines de stage j’ai vécu des séances de psychomotricité de type Aucouturier. J’ai apprécié les vivres et les donner. Elles m’ont permis d’évoluer ma manière de penser dans l’interaction et la présence de l’adulte dans le jeu et la pensée de l’enfant. 


Pour moi il serait idéal de transférer certaines choses de ces séances relationnelles dans une classe maternelle telles que prendre du recul, être un enseignant avec des interventions directes/indirectes ou encore de susciter la créativité en proposant des jeux libres avec du matériel varié. 

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Ce stage de psychomotricité m’a permis de réfléchir sur ma pratique et sur moi-même et donc de développer mon côté praticien réflexif et ma personne (Paquay, 2001). 


Mon parcours dans l’option : différencier dans tous les sens : 


ès le début j’ai été attirée par l’enseignement spécialisé car moi-même je suis atteinte de deux troubles de l’apprentissage, la dyslexie et la dysorthographie. Je me sens proche de ces enfants, plus proche encore du types 8 mais sachant que celui-ci n’existe pas au niveau préscolaire, je me suis donc dirigée vers le type 2. 
Celui-ci m’a paru le plus proche de moi car j’ai vécu des années en mouvement de jeunesse avec une enfant trisomique mais j’ai aussi eu la possibilité de réaliser des journées d’observation dans la classe de ma maman qui avait un enfant en intégration atteint de trisomie 21. 


Suite à cela j’ai donc rédigé une lettre de motivation afin d’entrer dans l’option : "différencier dans tous les sens" que j’ai eu la chance d’intégrer. 


Durant les jours de formation, nous avons vu beaucoup de témoignages, non seulement d’institutrices mais aussi de mamans et d’enfants. Le témoignage qui m’a le plus marqué est le témoignage d’Omar, un enfant atteint d’IMC et haut potentiel. C’est un enfant qui parle de son handicap avec beaucoup d’aisance et aucune honte, je trouve cela incroyable et courageux. Il m’a touché car grâce à lui nous avons pu voir et entendre ce qu’un enfant ressent quand il est atteint d’un handicap et donc comprendre leur point de vue. 


Ces différents moments m’ont appris à comprendre ce qu’est un handicap et à comment interagir avec celui-ci. 
Au début du stage j’avais peur, peur du comportement des enfants face à moi et donc à la nouveauté, peur de mes réactions face aux handicaps. Mais au fur et à mesure, j’ai pris ma place, je me suis affirmée, j’ai fait comprendre aux enfants qui j’étais et pourquoi j’étais-là. Au départ je ne pensais pas être faite pour ce métier mais après avoir passé deux semaines avec ces enfants et suite à des remises en question avec ma maître de stage, j’ai compris comment travailler et vivre avec les enfants en école spécialisée. Je me suis donc rendue compte que j’aimais ça et que j’étais peut être faite pour ce métier ! 


J’y ai donc développé ma personne, mon praticien réflexif, mon maitre instruit et mon praticien artisan mais aussi ma facette d’acteur social (Paquay, 2001). 


Mes valeurs : 

Dans mes futures classes je souhaite mettre un point d’honneur sur l’importance de l’autonomie chez les enfants de l’école fondamentale. Non seulement dans les activités de vie mais aussi dans les activités disciplinaires, ainsi l’enfant pourra travailler seul et donc se débrouiller face à des défis tant moraux que scolaires. 


J’aimerais aussi créer, avec eux et avec les parents, une relation saine et positive afin que tous se sentent accueillis et respectés au sein de mes futures classes. Je créerai cette relation à travers des réunions, des repas mais aussi des activités sur les émotions, les sentiments ou encore à travers des sorties, des expositions, etc. Mais également en instaurant des moments de relaxation, de calme, de recentrage avec des outils, des méthodes (Brain gym, méthode félicitée, etc.)


Je souhaite aussi travailler en classe atelier car cette pratique permet de développer beaucoup de choses et j’aime travailler de cette manière. Elle peut être tant autonome que dirigée, tant libre que fonctionnelle. Je trouve qu’elle est idéale pour développer l’autonomie mais aussi le travail de groupe ou encore permettre à l’institutrice d’observer les faiblesses de certains et donc faire de la différenciation. Cette méthode permet de développer beaucoup de compétences aussi bien disciplinaires que transversales. C’est donc un bon moyen permettant de favoriser les apprentissages des enfants. 


J’aimerais transmettre la plupart de mes valeurs tout en respectant celles des enfants et des personnes qui les entoures.


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